Alain d’Oeufs

Cette année-là, c’est Alain Rasquin, alias Alain d’Oeufs, qui a été désigné Grand Mautchî 2003. C’est donc lui et son groupe, « Matoufè » , qui ont représenté notre 43e Carnaval de la Grosse Biesse en 2003.

Leur groupe a décidé du thème et cette année-là, c’était « La Grosse Biesse revient du Luxembourg gastronomique ».


Le Grand Mautchî 2003- Alain d’Oeufs

Cette année, le Grand Mautchî est présenté par la confrérie du Matoufè. Il s’agit d’Alain Rasquin… appelé pour l’occasion « Alain d’oeufs » (on sait en effet que la confrérie du matoufè est spécialiste dans une préparation à base d’oeufs….). Marchois de 32 ans, marchand de pneus de profession et depuis peu membre de la confrérie du Matoufè, Alain d’oeufs saura honorer son contrat ! C’est la deuxième fois dans l’histoire du carnaval que le choix se porte sur la confrérie du Matoufè. Le précédent Grand Mautchî…, ou plutôt Prince à l’époque, était Jacques II alias Jacques Delferrière actuel Père Noble du Matoufè. Alain Rasquin est un ancien scout et son passage dans différents mouvements de jeunesse de la ville nous éclaire quant à son caractère jovial et participatif… Vous aurez d’ailleurs l’occasion de l’apprécier! Citons parmi les membres ou anciens membres de la Confrérie du Matoufè quelques grands noms de Princes ou Grands Mautchîs qui l’ont été en tant que membre d’une société marchoise ou du matoufè : Pierre Panza, Gérald Van der Veen, Marcel Peret, Philippe Panza, Jacques Mordan, Jacques Delferrière et François Georgin…

Discours d’intronisation – Alain d’Oeufs

La Grosse Biesse revient du Luxembourg Gastronomique

Légende

Or donc, cette année-là, le grand duc André, toujours soucieux du rayonnement et de la gloire de sa chère ville de Marche eut, une fois encore, une idée de génie : il allait organiser un grand et somptueux Festival de la Gastronomie marchoise et luxembourgeoise. Aussitôt pensé, aussitôt réalisé : on trompetta la nouvelle aux quatre coins du royaume et tout ce que celui-ci comptait de fines gueules, bons becs, gourmets et gourmands mit le cap sur Marche.

Là, on avait mis les petits plats dans les grands et rameuté les plus grands spécialistes culinaires. Les Nutons avaient mitonné moult terrines et verrines de leur fameux pâté, la macrâle du Chamay avait préparé des hectolitres de sa fameuse Prunelle du Fond des Vaulx, le sorcier de Waillet avait ressorti ses célèbres Pralines de la Pairie Noble et surtout le faramineux, le glorieux cuisinier Fanfan avait inventé pour l’occasion un mets de haut goût, le Matoufè aux cuisses de grenouille et aux coquilles Saint-Jacques.

Ah, mes amis ! Quelle belle fête ! Pendant trois jours et trois nuits, sans désemparer, on bâfra, on se goinfra, on s’emplit l’estomac… et on en redemanda. Mais, las, était-ce manque d’hygiène, était-ce bacille sournois et méconnu (d’où viens-tu bacille ?), était-ce simplement l’air de Marche, tant est-il que le quatrième jour, tous les participants furent malades, mais malades… comme des chiens.

La Grosse Biesse qui, du Fond des Vaulx, tenait toujours à l’œil ses braves Marchois et était toujours prête à voler à leur secours, fut bientôt au courant du drame affreux. Elle décida, une fois de plus, de les sauver. Convaincue à juste titre qu’il faut toujours guérir le mal par le mal, elle se mit à cuisiner une énorme quantité de sa célébrissime Cabolée, préparée, comme il se doit, dans le trou du même nom, au cœur du Fond des Vaulx, pays de féerie et de magie. Puis, avec l’aide de ses fidèles Biessons, elle transporta la Cabolée jusqu’à la ville qui était en proie aux nausées et aux vomissements.

Et, prodige !, qui goûtait à la Cabolée de la Grosse Biesse non seulement était guéri mais retrouvait tout son appétit. On dit que le grand duc André en demeura bouche-bée.


Recette de la Cabolée de la Grosse Biesse
· Prendre, en poids égal, des poireaux, des pommes de terre, des carottes, du céleri-rave
· Couper en tronçons
. + sel et poivre
· Cuire deux heures, sans eau ni beurre, à feu doux (en principe, le jus des légumes se suffit à lui-même)
· Ecraser au pilon pour donner la consistance d’une  » djote « 
· Facultatif : thym, laurier, épaule de mouton (ça, ce n’est pas mauvais) à faire rissoler avant d’ajouter les légumes.
· On peut réchauffer à la poêle, c’est encore meilleur .

Histoire écrite par J-L Troquet

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