Caro li drouveûe d’gayole
Cette année-là, c’est Caroline Henry, alias Caro li drouveûe d’gayole, qui a été désignée Grande Mautchwesse 2007. C’est donc elle et son groupe, « Les Zibistoukets et Grutchouyoux » , qui ont représenté notre 47e Carnaval de la Grosse Biesse en 2007.
Leur groupe a décidé du thème et cette année-là, La Grosse Biesse revient du bout du monde…
La Grande Mautchwesse – Caro li drouveûe d’gayole
Mon premier est une fille de Verdenne.
Mon second est une ancienne animatrice du Patro.
Mon troisième est une personne spontanée, qui bouge et qui a envie que ça bouge.
Quelqu’un qui s’investit à fond dans ce qu’elle choisit…
Quelqu’un qui vit pleinement ses envies et ses projets…
Quelqu’un qui crée et qui invente…
Quelqu’un qui s’éclate, qui rit, qui profite de la vie…
Quelqu’un qui construit sa vie de famille avec les pieds sur terre…
C’est aussi :
une institutrice dynamique, une fabuleuse carnavaleuse, la joueuse de grosse caisse de la fanfare des « Sex’picolent », la maman de Romane et Florette, la comédienne de la troupe de théâtre « Les djoyeux Nûtons », la douce épouse de Pèpère, la présidente, la meneuse, une Zibistouket qui passe, une Grutchouyoux en échasse et j’en passe…
Les Zibistoukets et les Grutchouyoux sont très fiers de vous présenter Caroline dite « Caro li drouveûse di gayole »
Voilà une brève esquisse de Caro…
Le Groupe de la Grande Mautchwesse 2007 – Les Zibistoukets et les Grutchouyoux
Le groupe des Zibistoukets et des Grutchouyoux est une société folklorique de la ville de Marche-en- Famenne animée par une trentaine de personnes, adultes et enfants. Il a été fondé en 2001 à l’initiative d’un groupe d’amis qui participaient chacun à leur manière au carnaval marchois. C’est non sans une certaine amertume que, depuis quelques années, nos compères terminaient les festivités annuelles. De plus en plus, le besoin se faisait sentir pour eux de faire partie intégrante de la tradition marchoise. Pour la 42 édition du carnaval de Marche, le public a donc pu découvrir pour la première fois les Zibistoukets et les Grutchouyoux. Ce sont des oiseaux qui ont sauvé le petit peuple des Nutons menacé par la Grosse Biesse dans les marais du Fond ème des Vaulx ; la légende le raconte (voir en 2 partie du dossier). Mais le groupe n’en est pas resté à la participation au carnaval. Chaque année, il est présent au 15 août sur le « Marché 1900 », appelé aussi « Marché aux oiseaux » organisé par le comité des fêtes de Marche-en-Famenne, il organise un souper annuel ouvert à tous ainsi que le bal Costumé Costumé d’Halloween le 31 octobre conjointement avec les « Amis du Gugusse », les « Macrâles de la Famenne » et les « Baloûches di Marloye ». Par ailleurs, il participe également à diverses festivités dans d’autres villes : carnaval de La Roche, cavalcade de Herve…
Discours d’intronisation – Caro li drouveûse di gayole
La Grosse Biesse revient revient du bout du monde…
Légende
Ce jour-là, le roi des Nutons du Fond des Vaulx vint trouver la Grosse Biesse, sa voisine. Il avait besoin d’elle. Sa fille allait se marier (avec un très joli Troll du Gerny), tout était super fin prêt pour une formidable noce…sauf une chose. Aucun mariage digne de ce nom ne pouvait se réunir sans le point d’orgue qu’était un beau gâteau de noce. Et tout gâteau de noce était incomplet sans sa cerise. Et le roi des Nutons ne voulait d’autre cerise qu’une cerise d’argent. Or les cerises d’argent ne se trouvaient que sur un cerisier magique, le cerisier du Bout du Monde. Et l’on disait que là vivait un terrible géant, qui scrabouillait tout ce qui passait à sa portée. Bref, si la Grosse Biesse voulait bien…
Et, bien sûr, la Grosse Biesse voulait bien.
Elle partit donc pour le Bout du Monde. Ça, c’est assez facile, il suffit de prendre l’allée du Monument, qui est la plus droite des allées, puis de continuer toujours tout droit, et on arrive au Bout du Monde. C’est ce que fit notre Grosse Biesse. Elle traversa forêts immenses et plaines verdoyantes, déserts et marécages, steppes et toundras, gravit cent montagnes, franchit mille précipices. Tout cela d’un bon pas, allègre et rapide. Et elle arriva au Bout du Monde, là où le soleil se couche et la lune se lève, là où naissent les vents et meurent les tempêtes, là où la mer tombe dans le gouffre de l’espace sans fin, le Bout du Monde, quoi.
Et là, à perte de vue, il y avait un jardin merveilleux et un verger plus superbe encore. Et, pour s’occuper de tous ces légumes extraordinaires et de tous ces fruits incomparables, une multitude d’étranges oiseaux qui se déclinaient en deux espèces, les Zibistoukets et les Grutchouyoux.
La Grosse Biesse s’approcha d’une gentille Zibistouket et lui demanda où elle pourrait trouver le cerisier aux cerises d’argent.
– Oh là là ! Oh là là, dit la Zibistouket, qu’est-ce que vous faites ici, vous ? Vous allez vous faire attaquer par notre maître, le terrible géant Doublevous !
Et, en effet, à peine avait-elle dit cela que le géant arriva. Il était énorme, gigantesque, gratte-cielesque. Sa tête touchait aux nuages, ses yeux lançaient des éclairs, sa voix était un tonnerre. Et il disait : » Le jardin, c’est à moi. Le jardin, c’est pas à toi. Et je vais te scrabouiller ! «
La Grosse Biesse, qui en avait vu bien d’autres, ne recula pas d’un pas. Au contraire, elle fonca vers le géant Doublevous et lui décocha son fameux balancement de queue latéral gauche brossé. Et frappa le géant aux chevilles. Qu’elle pulvérisa. Littéralement. En mille morceaux. Et c’est tout le géant qui se désarticula, sa démantibula, se déglingua, se disloqua. Car c’était un faux géant, fait de bric et de broc, une ingénieuse machine qui terrorisait la région depuis des générations.
Au centre des décombres de ce que fut le géant Doublevous, la Grosse Biesse découvrit un gnome affreux, bête et méchant, un hargneux tyran de pacotille. Elle lui envoya au derrière une bouffée d’haleine enflammée et le gnome s’enfuit sans demander son reste. Et jamais on ne le revit.
Puis la Grosse Biesse s’en alla cueillir sa cerise d’argent et retourna vers son pays, avec un fort parti de Zibistoukets et de Grutchouyoux, qui voulaient absolument découvrir le Fond des Vaulx. Elles le trouvèrent tant à leur goût qu’elles s’y trouvent toujours aujourd’hui.
Quant à la noce, ce fut un succès total. Depuis les hauts d’Haversin, on entendait les Nutons et les Trolls chanter.
Histoire écrite par Jean-Louis Troquet
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