Cette année-là, c’est Jacky Chauveau, alias Jacky Li Fiesteu, qui a été désigné Grand Mautchî 2009. C’est donc lui et son groupe, « Comité des Fêtes » , qui ont représenté notre 49e Carnaval de la Grosse Biesse en 2009.
Leur groupe a décidé du thème et cette année-là, La Grosse Biesse est revient de la Belle Epoque…
Le Grand Mautchî 2009 – Jacky Li Fiesteu
Pour la première fois de son histoire, le carnaval de Marche sera présidé par… un Français cependant bien impliqué dans la vie marchoise et particulièrement dans l’organisation de festivités. Il est en effet non seulement vice-président du comité des fêtes de la ville mais également directeur technique du Wex, ce beau site de spectacles et de salons qui fait la fierté de notre région.
Jacky est installé à Marche depuis 1973… mais tient ses origines de Champagne, et plus particulièrement de Tours-sur-Marne où il est né à moins de 500 mètres de la maison Laurent-Perrier. Y verra-t-on un signe lors du week-end carnavalesque?
C’est un travail d’étudiant à la Chaumière chez Albert De Haan qui l’a amené dans notre ville à l’âge de 18 ans. De fil en aiguille, il a sympathisé avec les Marchois et plus particulièrement avec Colette qu’il épousa et avec qui il eut 2 enfants.
Jacky est un fêtard… et présider ce 49e carnaval lui ira très bien. Il a d’ailleurs été largement recommandé au comité organisateur par ces différentes associations:
* le Comité des Fêtes de Marche-en-Famenne
* les résidents du home Libert vu son grand âge
* l’association des chauves de Belgique
* de nombreuses brasseries belges
* de nombreux producteurs de Champagne
* beaucoup de fabricants de Pastis
* l’AMGG (Agence Mondiale des Grandes Gueules)
* l’AMN (Amitié Marchoise des Nains)
* l’AMCCC (Amicale Marchoise des Créateurs de Chars du Carnaval)
* de nombreux Princes, Princesses, Grands Mautchîs et Mautchwesses
C’est en qualité de vice-président du comité des fêtes qu’il a donc été choisi… car cela aurait pu être aussi en qualité de responsable technique au Wex de Marche-en-Famenne, membre du 1er comité des fêtes de la Campagnette, membre de la confrérie du Matoufé, membre fondateur des Amis du P’tit Ruffin.
Le Groupe du Grand Mautchî 2009 – Le Comité des Fêtes
Discours d’intronisation – Jacky Li Fiesteu
La Grosse Biesse revient de la Belle Epoque..
La légende
En un temps pas très lointain, on se préparait à franchir la barre du 19ème siècle pour entrer dans le 20ème siècle, temps de merveilles et de modernité. Pour fêter cela, le bourgmestre de l’époque, à Marche, qui, comme l’actuel, se réveillait tous les matins avec une nouvelle idée sous l’oreiller, en eut une lumineuse (d’idée, hein, Biesse!) : organiser un jumelage avec le Petit Peuple des Nutons du Fond-des-Vaulx, voisin incontournable, séculaire (voire millénaire) et pourtant si méconnu des Marchois.
Aussitôt pensé, aussitôt réalisé : le Comité des Fêtes de l’époque, aussi dynamique et potchard que celui d’aujourd’hui, mit cela en place : feu d’artifice, ripailles sur les deux places, » karaoké » d’époque et, surtout, défilé. Gros, gros défilé (non pas avec des éléphants, avec des Nutons, cela aurait été mal venu).
Oui, mais voilà : quand le défilé commença, quand les nutons se mirent à parcourir la ville, ils avaient à leur tête leur nouveau prince. Et celui-ci était si petit (le comble pour un Nuton !), si fragile, si rabougri, si riquiqui que les méchants Marchois se mirent à se gousser, à rire de lui et, même, à lui jeter des morceaux de wasté moisi. Ulcéré, le prince des Nutons quitta aussitôt la ville, se retira au Fond-des-Vaulx et jura de se venger. Il fit quérir le Sorcier de Waillet, un vieux mage (de Herve) perclus de rancune et de rhumatismes, qui avait eu son heure de gloire au service de la ville de Marche, avait été rejeté et ne rêvait que vengeance. Il lança un premier sort sur la ville. Celle-ci, à juste titre, était fière de ses commerces et de ses commerçants. Or, à partir de ce moment, le pain du boulanger se mit à durcir en moins d’un quart d’heure, les souliers du chausseur sachant chausser compressèrent atrocement les orteils des chalands, la bière vit tomber sa mousse, le matoufé n’eut plus de goût… Bref, l’horreur !
Le bourgmestre riposta : il fit envahir les prés sacrés des Nutons par les vaches poilues du bon docteur Bonpain, que les gnomes avaient en horreur (les vaches, pas le docteur… quoique…)
Le Sorcier lança un deuxième sort : celui-ci fit que les commerces ne purent ouvrir le dimanche et que, ce jour-là, les rues furent condamnées à rester privées de toute présence humaine.
Mais…mais…mais…Et la Grosse Biesse, dans tout ça ? me direz-vous. Justement, on y arrive. Fatigués de cette gueguerre inutile, les Marchois s’en allèrent la trouver, car ils savaient la grande ascendance qu’elle pouvait avoir sur le Petit Peuple. Tout d’abord, l’histoire la fit bien rire puis elle se décida à intervenir : elle carbonisa le vilain sorcier, elle jeta au plus profond du Trô-Thyôfosse le prince susceptible, elle instaura à sa place Grôfanfan, le nuton géant, tout de prestance et de corpulence, elle renvoya les vaches à poils, bref, en moins de temps qu’il ne faut pour gober un Baiser de Marche, elle remit de l’ordre.
Tous l’en louèrent et l’en félicitèrent.
Certaines mauvaises langues disent que les malédictions du Sorcier de Waillet n’ont pas tout à fait été levées mais ce sont des » mwèches geuyes » et tout le monde sait qu’à Marche il y en a toujours eu.
Envie d’en savoir encore plus ?