Jean-Luc li Marchien

Cette année-là, c’est Jean-Luc Jacmart, alias Jean-Luc li Marchien, qui a été désigné Grand Mautchî 1998. C’est donc lui et son groupe, « Commerçants » , qui ont représenté notre 38e Carnaval de la Grosse Biesse en 1998.

Leur groupe a décidé du thème et cette année-là, c’était « La Grosse Biesse revient du Futur ».

Discours d’intronisation – Jean-Luc li Marchien

La Grosse Biesse revient du Futur

La Légende

En ce temps-là, c’était l’an 98 et les Romains occupaient la Famenne.

La Grosse Biesse, elle, qui n’avait pas encore rencontré Noss’Petit’ et Filou, était toujours méchante et faisait régner la terreur sur le Fond-des-Vaulx.

Or, les Romains aimaient beaucoup les sources, ils raffolaient des petits dieux qui y résidaient et il y avait au Fond-des-Vaulx une superbe source qu’on appelait, d’ailleurs, la Source. Les Romains auraient bien voulu y aller et y élever une colonne votive, comme ils en avaient l’habitude, mais la Grosse Biesse les en empêchait. Alors ils s’en allèrent dans les bois de Waillet pour trouver un sorcier qui y vivait et qu’on appelait le Sorcier de Waillet. Celui-ci leur donna une potion magique, à charge pour eux de l’administrer à la Biesse. Ils envoyèrent un légionnaire intrépide verser la potion au lieu-dit « la Cabolée de la Grosse Biesse » où cette dernière prenait ses repas. Contre toute attente, le légionnaire réussit et la Grosse Biesse, goulue comme elle est, avala la potion. Or celle-ci était une potion d’endormissement et la Grosse Biesse fut prise d’une grosse fatigue. Elle gagna le Trô ty ô’ Fosse et tomba dans un profond sommeil. Et ce sommeil dura deux mille ans.

Quand elle s’éveilla, elle avait une petite faim. Elle se mit donc en quête de quelques Nutons à déguster en brochette. Mais un horrible hurlement lui fit dresser les écailles sur la tête. Pourtant, c’était bien là son cher Fond-des-Vaulx, rien n’avait changé. Soudain, toujours rugissant, un abominable animal, une espèce de lézard géant tout en dents, une bonne tonne de férocité, un Tyrannosaure quoi, surgit devant elle. La Grosse Biesse le transforma en gros tas de cendre. Puis ce fut le tour d’un Ankylosaure. Pssht…! Plus d’Ankylosaure. Un Triceratops. Pssht…! Plus de Tricératops. Un Dimétrodon. Pssht…! Plus de Dimétrodon. Un … un … un Homme! Dans une espèce de char sans chevaux! Une baguette brillante à la main! La Grosse Biesse se préparait à incinérer l’imprudent impudent quand un grand éclair éblouissant jaillit de la baguette et paralysa notre dragon.

Les hommes de la fin du XXIè siècle, les Marchois du Futur, analysèrent l’horrible bête qui avait ravagé leur merveilleux parc d’attraction, leur Jurassik Park Marchois et réduit en cendre leurs dinosoïdes, ces merveilles de l’électronique et du robotisme. Ils se rendirent compte que la terrible Biesse venait du passé et, comme on venait d’inventer une Machine à Voyager dans le Temps (c’est ce que nous croyons être les Soucoupes Volantes), ils décidèrent de la renvoyer d’où elle venait. Mais le curseur de la Machine se mélangea légèrement les électrons et, au lieu de réintégrer l’an 98, notre Grosse Biesse se retrouva en 1098 où elle finit par rencontrer Noss’ Petite et Filou. Et ainsi la boucle fut bouclée…

Histoire écrite par Jean-Louis Troquet

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