Ludo li bouteu d’feu
Cette année-là, c’est Ludovic Garcet, alias Ludo li bouteu d’feu qui a été désigné Grand Mautchî 2016. C’est donc lui et son groupe, « Les Macrâles de la Famenne« , qui ont représenté notre 56e Carnaval de la Grosse Biesse en 2016.
Leur groupe a décidé du thème et cette année-là, La Grosse Biesse conte ses légendes…
Le Grand Mautchî 2016 – Ludo li bouteu d’feu
Que dire de Ludo li bouteu d’feu, alias Ludovic Garcet ?
En 1980, Alain Prost gagne un grand prix de Formule 1, Indira Gandhi redevient premier Ministre en Inde, Olivier Ruiz pousse ses premiers cris ainsi que … Ludovic, 3ème enfant d’une famille de 6.
Bien vite, on lui colle un costume de Gille sur le dos, origines montoises obligent, le voilà targué d’oranges, de clochettes et de sabots.
Sabots qu’il délaissera assez vite pour des baskets qu’il usera sur la piste d’athlétisme du CCS … Ludo est membre du CAF et puis du RFCL. Il court, il lance, il saute … la bête est lancée, rien ne pourra l’arrêter au point d’avoir son nom aux valves à l’entrée de la piscine avec tous les records communaux de différentes disciplines. Personne ne s’en souvient, mais le record tient toujours : « Ludo est le plus rapide à réaliser l’aller et retour entre le tunnel du Fond des Vaulx et la cabane des Spéléos ». Notez, qu’à ce jour, personne n’a osé le défier.
Ensuite, il change de cap et rejoint son frère à l’unité scoute à Marche et devient animateur louveteau à la meute « la Fleur Rouge ». Ludo mène une vie effrénée … Bal de la tarte de tous les villages du coin, souper ou soirée, discothèque… À tel point que notre ami passe plus de temps à l’école que n’importe quel autre élève de son âge.
Nous sommes en 1995. Ludo n’a pas encore conscience de l’importance et de l’influence que le Carnaval marchois allait avoir sur son existence. Ludo devient alors le boss en salle chez Christian au pied de la tour (petite danse avec les Mamies comprise dans le salaire). Après un passage dans une pizzeria de Marche, il devient barman au « Vieux Marche » place Albert Ier (d’où il regarde, tristement, passer le cortège le dimanche du Carnaval 1995). Par la suite, il jouera à merveille avec les boules de glace de Vanille Cannelle (lui, il est toujours là … mais Ludo lui, n’y est plus … diront les mauvaises langues).
Fin des années 1990, Ludo entame des études d’éducateur spécialisé qu’il réussira de main de maître.
En 1999, c’est la révélation. Tentant de battre son propre record (tunnel – spéléo), il a une révélation, …. Une apparition peut-être. Bref, Ludo devient Macrâle. Ludovicus « même après la mort » sera son nom. A peine arrivé (ndlr : chez les Macrâles) que le voilà déjà bombardé garde du corps du Grand Mautchi 2001. Rôle qu’il assuma de jour comme de nuit avec son collègue et comparse le gugusse Carl Pougin, écumant les caves de la région.
15 ans plus tard, la jeune Macrâle est à son tour mise à l’honneur et aura la grande fierté de représenter le groupe des Macrâles de la Famenne, groupe qu’il préside depuis de nombreuses années. Educateur, animateur et DJ à ses heures, Ludo a plus d’une corde à son arc pour mener à bien ce projet. Ce sera donc accompagné de Juliette, Lily-Rose et Victoria que Ludo li Bouteu d’feu emmènera les Macrâles sur le magnifique char construit pour l’occasion par les Macrâles bâtisseuses lors du cortège du carnaval de la Grosse Biesse. Et leurs intentions sont claires … elles aussi, elles ont appris à bouter le feu comme d’autres l’ont fait pour tenter de les anéantir. L’heure du retour de flammes a sonné ….
Le Groupe du Grand Mautchî 2016- Les Macrâles de la Famenne
Discours d’intronisation – Ludo li bouthttps://carnavalmarche.be/wp-content/uploads/2024/11/Discours-2016.pdfeu d’feu
La Grosse Biesse conte ses légendes…
La légende
En ce temps-là, chaque Marchois, entre février et avril, attendait avec impatience que le grand-duc André racontât des histoires. Car, en ce domaine, il excellait. C’était un grand raconteur d’histoires. Il aurait pu vous dire que la terre était plate, que le ciel était vert, que le soleil était bleu, vous l’auriez cru. Et il ne s’en privait pas.
Mais voilà que cette année-ci : patatras !
Extinction de voix. Et pas de voix, pas d’histoires.
On lui chercha bien un remplaçant parmi les nobles de la cour. Jean-François le vieux jouvenceau ? Trop maûtchi. Le chevalier Nicolas ? Trop godi. Le cheik Christian, dit le Sicko-Maure ? Trop poétique. Lady Piheyns ? Trop nordique. Dame isabelle ? Trop sudiste. Bref, personne.
En fin de compte, une délégation s’en alla trouver la Macrâle du Chamay (qui entre nous soit dit, régnait sur toutes les macrâles du Fond des Vaulx, et il y en avait un certain nombre). Celle-ci avait toujours réponse à tout et leur révéla, en effet, un stupéfiant secret : à l’occasion, la Grosse Biesse régalait les nutons, ses amis, de merveilleuses histoires. La délégation prit alors contact avec la Biesse. Et celle-ci accepta.
Au jour dit, tous les Marchois se réunirent sur la place devant l’église. Et la Grosse Biesse était là, avec son ami le petit Gugusse. Et elle se mit à raconter. Et ce fut une sarabande d’histoires extraordinaires : Noire Suie et les six nutons; le Chien Crotté; les sept maris de Cheveux-Verts; Jacqueline et le chou maléfique; Braisillon et la pantoufle de fer; la Vilaine au bois vivant; le gentil petit loup et les trois grands ronchons; les chausses des sept vieux; le beau grand conard. Des heures et des heures de bonheur ! Un festival, une régalade, une apothéose !
Les Marchois furent heureux comme jamais et regrettèrent un peu quand le grand-duc André retrouva la voix.
Jean-Louis Troquet
Envie d’en savoir encore plus ?