Bien connus dans les légendes du carnaval marchois, Les Zibistoukets et les Grutchouyoux font leur première apparition dans le cortège dès 2002. Plongez dans l’histoire de ce groupe emblématique et découvrez la légende de superbes oiseaux échassiers aux multiples couleurs.


L’histoire Des Zibistoukets et des Grutchouyoux

Le costume officiel

Le costume des Zibistoukets, est un costume qui représente un oiseau échassier aux multiples couleurs.

Le costume des Grutchouyoux, est un costume qui représente

Ils ont été Grands Mautchîs

2007

La Grosse Biesse revient du bout du monde

Caro li drouveûe d’gayole

Président « Les Zibistoukets et les Grutchouyoux« 

Bertrand Lavis
Président
bertrand.lavis@gmail.com



Les Zibistoukets et les Grutchouyoux

La Légende des Zibistoukets et les Grutchouyoux

En ce temps-là, Marche-en-Famenne vivait prospère et heureuse sous la houlette de son Grand Duc André et de ses baronne et barons. Aux abords de la ville, une forêt épaisse et noire s’étalait à perte de vue : le Fond des Vaulx. Les Marchois n’aimaient guère s’y promener car vivaient dans ces lieux la Grosse Biesse, les nutons et autres bêtes fantastiques comme les Zibistoukets et les Grutchouyoux, de superbes oiseaux échassiers aux multiples couleurs.

Parmi leurs nombreuses activités, les nutons aimaient écrire dans leurs grimoires et réaliser des illustrations très colorées. Ils avaient besoin pour cela des plumes des Zibistoukets et Grutchouyoux car ces plumes avaient comme propriété de donner leur couleur à l’eau. Les nutons avaient là une source quasi intarissable d’encre de toutes les couleurs pourvu que de temps en temps ils attrapent une Zibistoukets ou un Grutchouyoux égaré pour lui arracher les plumes.

Un jour, quelques nutons partis à la cueillette de fruits et feuilles sauvages se trouvèrent nez à nez avec la Grosse Biesse. Une poursuite infernale commença à travers les buissons et les marais. Après plusieurs minutes de course folle les nutons découvrirent des Zibistoukets et les Grutchouyoux au bord d’un étang dans une clairière verdoyante. Ils se réfugiaient là pour échapper au vol de leurs plumes par les nutons.

Ne voulant pas être mangés par la Grosse Biesse, les nutons supplièrent les Zibistoukets et les Grutchouyoux de les aider à traverser les marais. Les grands échassiers étant aussi malins que grands firent du chantage aux nutons : ils étaient d’accord pour la traversée des marais à la condition que les nutons ne les chassent plus pour leurs plumes, ni pour quoi que ce soit d’ailleurs. La Grosse Biesse se rapprochant la gueule dégoulinante de salive, les nutons n’eurent pas d’autre choix que d’accepter.

Les Zibistoukets et les Grutchouyoux prirent donc les nutons les uns sur leur dos, d’autres en- dessous de l’aile ou même sur l’aile, d’autres encore sur leur ventre et, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, grâce à leur rapidité à la course et au vol, les Zibistoukets et les Grutchouyoux eurent bien vite fait de mettre les nutons en sécurité dans leur petit village. Ce jour-là, la Grosse Biesse n’eut pas à dîner.

Depuis lors, les nutons ont cessé de chasser les Zibistoukets et les Grutchouyoux et ces splendides oiseaux réapparurent au Fond des Vaulx et même le temps de quelques jours, dans les rues de Marche-en-Famenne qu’ils égayent de leurs multiples couleurs chatoyantes.

Texte de Gauthier Dubois